Et l'élevage ?

 Vingt mille équidés - chevaux et poneys - sont actuellement recensés en Alsace mais beaucoup viennent d'ailleurs alors qu'il existe une tradition d'élevage dans notre région. Un paradoxe que Jean-Pascal Jobst explique par le prix du foncier qui a pu entraver le développement de cette activité. D'où viennent alors ces animaux ? « De France essentiellement où l'élevage est un des meilleurs du monde, répond-il en citant évidemment la Normandie. Les purs sangs arabes spécialisés en endurance et destinés à la compétition peuvent venir de l'étranger mais il faut souligner que quelques propriétaires alsaciens se sont lancés dans l'élevage de ces animaux avec, à la clé, des chevaux réputés compter parmi les meilleurs au monde. « Nous misons sur la qualité », confirme Roland Ungerer, président de l'association des éleveurs de chevaux d'Alsace (ADECA*) et nous vendons nos animaux partout en France, de même qu'en Allemagne, en Suisse ou en Italie ». Les races ? « Elles sont très diversifiées. Beaucoup de selles français recherchés surtout pour le concours de saut d'obstacle, le concours complet et le dressage, des purs sangs, des trotteurs, des poneys Fjords, des Haflinger etc. sans oublier les chevaux de trait, Ardennais et Comtois. Très importants en Alsace, ceux-ci sont de plus en plus destinés à l'attelage pour le transport des enfants ou l'arrosage des plantes dans les petites villes. » Des animaux dressés pour ne pas être effarouchés par les passants ou la circulation automobile et confiés à des coaches habilités. « Ribeauvillé qui a fait l'acquisition d'un Ardennais a ainsi envoyé deux personnes en formation pendant quatre semaines », précise Rolan
d Ungerer.

Véronique Leblanc

* www.chevaux-alsace.fr : Site de l'ADECA présentant les 300 éleveurs membres de l'association, leur activité, les événements ainsi qu'un module de vente de chevaux et de poneys.