Championnat d'Alsace 2009 - Daniel FISCHER - Champion d'Alsace 2009

Wissembourg
Seebach / Concours d'attelage

Les chevaux, son dada

 Ce week-end se tenait à Seebach la 29 e édition du traditionnel concours d'attelage, qui a rassemblé 27 participants venus de tout le Grand Est. (Voir DNA du lundi). Parmi eux, Daniel Fischer, originaire de Haguenau, a remporté le titre de champion d'Alsace dans la catégorie deux chevaux. Une récompense qui vient compléter un palmarès déjà glorieux.

 « Même si j'étais l'homme le plus riche du monde, je ne m'achèterais pas un cheval de course. Pour qu'il soit monté par quelqu'un d'autre, non merci. » Daniel Fischer annonce tout de suite la couleur. A 61 ans, plusieurs fois champion de France et d'Alsace amateur, il ne troquerait pour rien au monde ses habits de meneur d'attelage contre ceux de cavalier.


 « Il faut deux ou trois ans minimum pour dresser un jeune cheval »

 « Moi, je ne fais pas ça pour l'argent, on ne gagne rien. Je fais ça pour le plaisir et l'esprit de camaraderie. On dort dans des caravanes, on reste deux ou trois jours sur place. Une fois que les épreuves sont terminées, les concurrents deviennent des amis. » Rien à voir avec les courses hippiques, où les paris peuvent rapporter gros et où « les cavaliers arrivent juste avant l'épreuve et repartent aussitôt après ».
 S'il se considère comme « trop vieux et trop lourd » pour monter à cheval, Daniel se sent encore tout à fait capable de mener son attelage. Ce week-end, à Seebach, il a concouru avec ses deux chevaux polonais, âgés de 10 et 14 ans. S'il maîtrise bien le plus âgé, il confie que « l'autre est un peu flemmard ». Et ajoute : « Il faut deux ou trois ans minimum pour dresser un jeune cheval ».
 Mener un attelage n'est pas une mince affaire. A l'inverse du cavalier, qui se sert essentiellement de ses jambes et du poids de son corps, le meneur utilise plutôt ses mains et sa voix. « Si le cheval n'en fait qu'à sa tête, c'est un peu comme une voiture que l'on ne maîtrise pas, il fait n'importe quoi ».
 Mais pas de risque, Daniel n'en n'est pas à son galop d'essai. Accompagné d'un groom, placé à l'arrière de l'attelage et chargé d'équilibrer la voiture et de gérer les temps, il essaie de remplir les critères indispensables sur lesquels sont jugés les meneurs : rapidité, endurance et élégance. « Il faut coordonner le tout : les deux chevaux, et le travail des deux hommes ». Une recette qui semble faire ses preuves, à en croire le joli palmarès de Daniel, qui participe en moyenne à huit compétitions dans l'année et s'absente parfois six à sept jours d'affilée.


 Daniel a mis sa passion entre parenthèses pendant quinze ans

 Si son épouse, compréhensive, est venue l'encourager aujourd'hui, elle ne partage pas vraiment sa passion. Pas plus que leur fille, qui avait pourtant commencé à monter à cheval mais s'est arrêtée après une mauvaise chute.
 Daniel lui aussi a mis sa passion entre parenthèses pendant quinze ans, au profit de son métier, chauffeur de bus. Il confie : « Les chevaux, ça a toujours été mon dada. » Adolescent, il disparaissait pendant des heures chez le voisin de ses parents, un paysan qui possède un cheval. A 20 ans, il a commencé à participer à des concours hippiques. Ce n'est qu'à l'âge de 35 ans qu'il s'est mis à l'attelage, d'abord de tourisme, puis de compétition.
 Pour cela, il a dû suivre une formation, sous forme de « galops » : « Il existe neuf galops, il faut le niveau cinq pour les petites compétitions et le neuf pour les grandes. Moi je suis au niveau sept. » S'il a déjà remporté plusieurs titres de champion de France amateur, concourir dans la catégorie des professionnels ne l'intéresse pas : « Si c'est pour finir 18 e sur 20, ce n'est pas la peine. Et puis les pros vont en championnat d'Europe et du monde. Or mes chevaux à moi ne sont pas faits pour ça. » On l'aura compris : Daniel est un vainqueur qui a les pieds sur terre. Inutile de chasser le naturel...il reviendrait au galop.

Fanny Holveck.

Tous les résultats de la course sont disponibles sur : www.shr.fr

Dernières Nouvelles d'Alsace - Édition du Mar 4 août 2009
Il faut coordonner les deux chevaux et le travail des deux hommes
« Il faut coordonner les deux chevaux et le travail des deux hommes ». (Document remis).
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